Relooking pour le Théâtre Nouvelle Génération

C’est en collaboration avec le Théâtre Nouvelle Génération et le studio graphique Jeudimidi que nous avons eu le plaisir de participer au relooking des deux sites du Centre dramatique national de Lyon : le TNG  (Lyon 9ème) et le théâtre Les Ateliers (Lyon 2ème). Logos en découpe adhésive, vitrophanies, stickers, signalisation, affiches grand format, kakemonos.. tels ont été nos champs d’action aussi bien pour la fabrication que pour la pose. Un grand merci à eux !

 

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D’où est venue l’envie de changer votre logo et votre identité visuelle ?

« Avec la nomination d’une nouvelle direction au Théâtre Nouvelle Génération, qui amenait un projet différent pour le Centre dramatique national de Lyon, il nous a semblé nécessaire de représenter ce changement par une identité visuelle exprimant notre démarche au public. De plus, une des singularités du projet était de réunir sous une même appellation deux théâtres emblématiques de Lyon : le TNG et le Théâtre Les Ateliers. Nous ne pouvions pas garder à l’identique l’identité graphique de l’un ou de l’autre pour exprimer cette évolution du projet du Centre dramatique qui fait désormais converger les points forts de ces deux lieux.

L’objectif était aussi de garder la mémoire de chacun des lieux. Cela se retrouve d’une part dans le fait de garder et de réaffirmer très clairement le nom de Théâtre Nouvelle Génération, et d’autre part dans la continuité de la démarche graphique initiée la saison précédente au Théâtre Les Ateliers. Les spectateurs assidus ou les amateurs de graphisme n’auront pas manqué de remarquer que le nouveau logo du Théâtre Nouvelle Génération évoque sans équivoque celui du Théâtre Les Ateliers. C’est volontaire de notre part, il s’agissait pour nous d’exprimer la continuité de ce que nous avions commencé à construire avec Joris Mathieu lorsque nous avons pris la direction du Théâtre Les Ateliers à la toute fin 2013. »

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« Restait à définir la ligne graphique et visuelle qui pouvait exprimer au mieux les lignes artistiques et la démarche de partage avec les publics que nous développons. Il s’agissait d’exprimer à la fois notre programmation d’un « théâtre des imaginaires », ouvert à tous les âges et toutes les curiosités. Il fallait marquer cet imaginaire, notre adresse en direction de l’enfance et la famille mais aussi des adultes, tout en gardant une clarté de l’accès à l’information et le fait que nous sommes une institution culturelle de par notre label national.

Un dernier point important pour nous : nous voulions que le programme imprimé de notre première saison ait une singularité dans sa fabrication ; un clin d’œil d’imprimeur et de graphiste qui exprime notre complicité avec le public, l’imaginaire et le merveilleux du théâtre et, en filigrane, la notion de décors de scène qui est pour nous tout aussi importante que le texte et le jeu d’acteur. Cette envie se retrouve dans le petit rond détachable de la couverture du programme qui permet de découvrir l’illustration en troisième page, comme si l’escalier en spirale continuait vers un autre monde. »

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A qui doit-on ces superbes créations graphiques ?

« Pour cela, nous avons fait appel au studio graphique Jeudimidi, avec qui nous avions déjà travaillé pour le Théâtre Les Ateliers. Ils ont accueillis très positivement le projet et nous avons cherché ensemble comment exprimer graphiquement, typographiquement et visuellement cette identité riche que nous souhaitions exprimer. Pour le graphisme et la typo nous avons fait évoluer la charte du Théâtre Les Ateliers pour l’ajuster au nouveau projet, et la forme du logo est vite apparue comme une évidence.

Pour l’identité visuelle nous avons eu envie de travailler la matière imaginaire et onirique, à la croisée des chemins entre les gravures fantastiques du début du XX° siècle, les géométries impossibles d’Escher et l’illustration jeunesse. Nous voulions aussi que l’illustration fourmille de personnages étranges et qu’il faille feuilleter le programme pour en découvrir une face cachée. Notre choix d’illustrateurs s’est vite tournée vers le duo Icinori dont la patte artistique embrasse ce que nous souhaitions exprimer. Le projet leur a plu et, dès les premiers roughs, nous avons senti que nous avions fait le bon choix. »

Quelles étaient vos envies pour ce coup de neuf ?

« Avec Céline Le Roux (directrice-adjointe) et Joris Mathieu (directeur), nous avions envie d’exprimer avec complicité et générosité le nouveau projet. Nous ne voulions pas faire une communication graphique et visuelle qui ne nous ressemble pas. Nous avions une sorte d’intransigeance là-dessus. Notre projet pour le Centre dramatique national s’intitule « imaginer demain » et c’est ensemble que nous proposons de l’imaginer, dès à présent. C’est donc un désir de partage et d’exploration commune du présent pour construire le futur. La curiosité pour l’autre ou l’ailleurs, ainsi que le merveilleux sont les moteurs de l’imaginaire et de l’ouverture au monde. Nous espérons que cela s’exprime dans notre communication. »

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Le rendu correspond-t-il à ce que vous imaginiez ?

« J’avais pour ma part une idée assez précise du rendu et je n’ai pas été déçu. Le logo signe fortement les espaces sans pour autant les « brander » – façon corporate. Ceci grâce à la forme en bulle qui pose une douceur et une légèreté. Les adhésifs sont plus des indices signifiant l’endroit ou l’on se trouve plutôt que des enseignes surplombantes. J’aime bien ce coté qui pourrait évoquer la marque dans les cigares du pharaon de Tintin. Comme un fil à suivre pour découvrir l’origine d’un palpitant mystère… »

 La précédente identité visuelle date-t-elle de la création des théâtres ? 

« Nous avons créé l’identité visuelle des Ateliers en 2014 lorsque nous en avons pris la direction avec Joris Mathieu. C’est sur l’évolution de cette identité que nous avons construit l’identité actuelle du Théâtre Nouvelle Génération. 

La précédente identité visuelle du TNG a été initiée il y a plus de 10 ans par Nino D’introna, le précédent directeur. Nino D’introna a aussi porté haut le nom de « Théâtre Nouvelle Génération » pour ce théâtre qui se destinait au jeune public, dans une approche intergénérationnelle. Là aussi nous nous inscrivons dans une évolution (plutôt qu’une révolution) car nous gardons ce nom qui nous est cher de par son histoire (et le fait que nous nous adressons encore très largement au jeune public dans la programmation) mais aussi parce que dans « nouvelle génération » nous rajoutons au jeune public toutes les nouvelles générations de publics, les nouvelles générations d’artistes, de projets et de formes artistiques. »

« On ne construit pas de futur désirable en faisant table rase du passé, bien au contraire ! »